Artériopathie oblitérante des membres inférieurs : diagnostic et suivi par imagerie - 10/11/20
Résumé |
Le dépistage de l’artériopathie oblitérante des membres inférieurs (AOMI) repose sur la mesure de l’index de pression systolique (IPS). Ce test simple n’est malheureusement pas réalisé de façon systématique chez les sujets à risque et il est par ailleurs d’une sensibilité modeste dès que les sujets sont âgés ou diabétiques avec des artères distales calcifiées. Quand une AOMI est suspectée, l’examen écho-Doppler est l’examen de première intention, avec une sensibilité de 85–90 % et une spécificité>95 % pour la détection des sténoses supérieures à 50 %. Cet examen peut être sensibilisé par une épreuve d’effort, en particulier en cas de claudication haute avec suspicion de sténose iliaque. Il sera complété par la mesure de l’IPS pour le suivi des patients ; suivi pour lequel l’écho-Doppler est l’examen de choix. Une bonne méthodologie d’exploration et un matériel adapté sont nécessaires si l’on veut réduire le caractère opérateur dépendant de l’examen, sachant que des conditions d’examen peuvent parfois limiter la qualité de l’exploration (météorisme, calcifications majeures distales). Lorsqu’un geste de revascularisation est envisagé, un deuxième examen non invasif est souvent nécessaire et l’imagerie en coupe a supplanté l’artériographie pour le diagnostic. L’angioscanner et l’angiographie par résonance magnétique ont des sensibilités et spécificités>95 % pour le diagnostic de sténose>50 %, avec les limites de l’irradiation et de la néphrotoxicité pour le premier et des calcifications, de la surestimation des sténoses et des artéfacts métalliques pour la seconde. Le rythme de suivi des patients atteints d’une AOMI sera fonction :
– de l’évolution clinique, que ce soit sous traitement médical et physiothérapique en l’absence de revascularisation, ou après revascularisation ;
– du type de revascularisation (angioplastie±stent, endartériectomie, pontage) et de sa localisation (sus-inguinale, sous-inguinale ou sous-poplitée) ;
– du type de matériel utilisé (stent nu, stent actif, prothèse, veine, allogreffe) ;
– des modes d’imagerie à disposition ;
– de la qualité du contrôle des facteurs de risque cardiovasculaires.
Ainsi, si une surveillance standard selon le mode « choosing wisely » est applicable en l’absence de revascularisation pour une meilleure pertinence des soins, elle sera programmée « à la carte » s’agissant d’une surveillance post revascularisation.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Artériopathie oblitérante des membres inférieurs, Imagerie
Plan
Vol 45 - N° S2
P. S84 - novembre 2020 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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